Un printemps sous contrôle pour les vélos d’écoliers neuchâtelois
Dans les écoles neuchâteloises, le printemps rime avec sécurité. La police cantonale et ses partenaires inspectent les vélos des élèves pour prévenir les accidents.

- Après le contrôle effectué par les mécaniciens, les policiers dressent une fiche listant les éventuelles réparations.
Ce petit vélo d’enfant est aux petits soins en ce matin d’avril dans la cour de ce collège primaire du canton de Neuchâtel. Des mécaniciens contrôlent les organes du vélo, ajustent si besoin. Et deux agents de la police cantonale établissent une fiche avec des recommandations quant à d’éventuelles réparations à faire. Puis ils appliquent sur le cadre un petit autocollant du TCS, qui marque que l’engin a été inspecté. Bienvenu au traditionnel contrôle printanier des vélos organisé dans les écoles primaires du canton par la brigade éducation et prévention routière de la police cantonale neuchâteloise, avec le concours technique du magasin Seven Sports de La Chaux-de-Fonds et grâce au financement du TCS Neuchâtel.
« Cette année, nous avons contrôlé plus de 150 vélos dans une demi-douzaine d’écoles qui ont choisi de participer au programme », explique le Sergent-chef Yves Mühlethaler de la brigade éducation et prévention routière. Le policier n’a aucun doute sur l’utilité de ces contrôles annuels. « On a certainement déjà sauvé des vies », explique-t-il.
Peu de vélos en mauvais état
Car si la plupart des vélos sont en bon état, les mécanos ont parfois constaté des horreurs. « Le pire que j’ai vu ? Des roues pas serrées, des câbles proches de la rupture, des freins carrément hors service. Mais c’est heureusement rare », explique David Grezet de Seven Sports en inspectant un joli VTT. « Sur celui-là, le pneu arrière est à changer. On constate souvent sur les vélos de garçons des plats sur les pneus arrière. On voit qu’ils aiment bien faire des dérapages !»

Les mécaniciens inspectent les organes de sécurité des vélos (freins, transmission, jeu dans la fourche), et aussi et surtout tous les serrages, donnant au besoin un coup de clé et de tournevis ici ou là. Un petit coup de gonflage si nécessaire et le constat du mécanicien est transmis à l’officier de police qui remplit une fiche à l’intention des parents, indiquant si une réparation s’impose.
Ces contrôles sont proposés gracieusement aux collèges. S’ils ont peu de succès dans les établissements urbains – où moins d’enfants pratiquent le vélo – ils sont très prisés dans les zones périphériques, où les écoliers sont habitués à enfourcher leur bécane pour aller aux cours. D’ailleurs, d’une année sur l’autre, l’autocollant du TCS se retrouvent sur plus d’un cadre amené au contrôle.
À l’heure où la mobilité douce gagne du terrain, ces contrôles renforcent non seulement la sécurité des jeunes cyclistes, mais aussi la sensibilisation des familles à l’entretien de leurs deux-roues. Une initiative simple, mais précieuse.

